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Insatisfaction par privation d’un clou
L’air s’approfondit à biclou.
Il y a trois acabits d’air, moins un. D’abord l’air vrai, puis l’air fictif. L’air vrai fut fait par Gaïa, l’air fictif par l’occupant du biclou. On conçoit son air à la façon d’un bijou, car plus il va fort, plus l’occupant du biclou fait d’air.
L’air mondial s’abat sur nous, frontal. On lui connaît surtout un opposant : l’action d’un ami. Si un grand air frais du nord fond sur vous, il y a un truc qui vaut tout : un compagnon aux acromions importants. On aura à s’amoindrir au dos du gars. Puis il faudra vous tapir à l’affût, jusqu’à l’instant où il vous offrira son bât : chacun son tour au boulot.
Paul FOURNIL, Insatisfaction par privation d’un clou, Portillon, 2001.