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Besoin d’océan
L’océan est l’école du temps.
On compte deux sortes de temps : le temps atmosphérique et le temps de la relativité. Le premier est celui que fabriquent les nuages du monde et le second est l’œuvre de l’humain tout seul. Son chef d’œuvre, pourrait-on dire, car plus ce temps-là est rapide, plus l’humain fabrique de la ride. VELOce.
Le temps des nuages du monde est celui qui s’en vient nous jeter son crachin en pleine poire. Contre lui, je ne connais d’autre parade que le parapluie ou le ciré. Le jour où vous vous prenez un bon gros temps, dans les Quarantièmes, installé à la proue de votre esquif, rien ne vaut une parka à capuchon fourré. Vous vous faites relativement petit dedans et vous attendez que ça passe. Plus précisément, vous attendez que la parka s’imbibe entièrement pour rentrer à Cherbourg acheter un parapluie. Chantant.
Paule FOUR*ME-R*OBILLARD, Besoin d’océan, Passage, 2001.