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Où De Neral paraît
Les quelques sonnets pessimistes qu’on me répéta souvent en 1939-1940 sont incrustés dans mon esprit. Sans chercher, ni même le décider, l’un sort quelquefois de ma mémoire, saccadé, mutilé, dépité, comme accablé de coups :Je suis le ténébreux, le veuf désespéré,Ce vil duc de Fréjus dans des murs décrépits.Cette étoile est perdue, et le luth constelléTrace le soleil noir de ma misanthropie.La nuit, près du caveau, toi qui m’as décillé,Rends-moi, entre la Mecque et des mers de Turquie,Cette fleur qui plut tant à mon cœur désoléEt la vigne où le pampre et des roses s’allient.Qui suis-je ? Amour, Phébus ? Député de Biron ?Ma crête est rouge, à tort, du bécot d’une reine.J’ai rêvé de la cave où nage une sirène.Mais quatre fois, vainqueur, je franchis l’Achéron.Je murmure en deux temps sur cette flûte, Orphée,Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.
Par Nicolas Graner
Anagramme de l’ensemble du texte de François Le Lionnais, y compris la ligne de signature « François Le Lionnais, La Peinture à Dora - L’Échoppe, 1999 ».
PS - Le titre aussi « Où De Neral paraît » est anagramme de « La Peinture à Dora ».