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Les vers à soie de Jacques Roubaud
Les vers à soie murmurent penDant au mûrier,
nE mangent même pas sa baie Unie blanche et molle
leStée d’un sucre qui ne réAlise pas d’alcool
là Vers à soie qui sont déBonnaires et douillets
mâchEnt les feuilles par Un bruit mouillé
ça beRcent ceux-ci mais Ondulant leurs épaules
ils tiSsent un cocon arRondi aux deux pôles
de fil À bave, puis diSparaissent rassurés
En le tiSsant on étirE un fil de soie
dont on sOutire sur Une belle soeur une robe
belle pareIllement Qu’elle porte avec allure
Quand la soEur s’aChève on enterre la soie
sur elle et DorénAvant on plante, sur sa tombe en octobre,
un mûrier où En Joie les vers à soie murmurent
nE mangent même pas sa baie Unie blanche et molle
leStée d’un sucre qui ne réAlise pas d’alcool
là Vers à soie qui sont déBonnaires et douillets
mâchEnt les feuilles par Un bruit mouillé
ça beRcent ceux-ci mais Ondulant leurs épaules
ils tiSsent un cocon arRondi aux deux pôles
de fil À bave, puis diSparaissent rassurés
En le tiSsant on étirE un fil de soie
dont on sOutire sur Une belle soeur une robe
belle pareIllement Qu’elle porte avec allure
Quand la soEur s’aChève on enterre la soie
sur elle et DorénAvant on plante, sur sa tombe en octobre,
un mûrier où En Joie les vers à soie murmurent
Par Étienne Roba
Le titre du poème-souche et le nom de son auteur s’affichent en deux diagonales dans le texte.