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Le veto est l’école du non
Le veto est l’école du non.
On dénombre une dialectique de vetos
nonesques : le veto blocatif et le veto emmerdatif. Le premier répond
de manière mécanique à une proposition donnée et le second est
l’élaboration du veteur tel qu’en lui-même. On pourrait considérer
cela comme l’expression la plus haute de son identité, car plus le
veteur use de son droit, plus il obstrue et bloque.
Le veto ordinaire répond à une inacceptable proposition de front. Il n’est pas grand remède contre son action, sinon la ruse et la corruption. Quand vous tombe sur la margoulette un veto sur une proposition, mieux valent quelques appuis solides. Vous faites discrètement circuler quelques pots-de-vin en faisant le gros dos, jusqu’à l’épuiser ; ou mieux, vous compromettez qui il faut pour détourner l’attention et faire passer votre texte.