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Vent d’Izoard
Si par hasard
dans l’Izoard,
tu prends le vent, vent objectif,
prudence : il s’installe en plein pif !
Si par hasard
dans l’Izoard,
tu prends le vent, le vent du nord,
prudent vireras-tu de bord ?
La mécanique du monde,
sans la solidarité
assoiffe noroît, croise suroît, décoiffe blonde.
Quand bringuebale l’aronde,
pour remède d’amitié,
suis un copain d’épaules larges bodybuildé.
Si par hasard
dans l’Izoard,
tu fais ce vent, vent relatif,
c’est chef-d’oeuvre ondulant le tif.
Si par hasard
dans l’Izoard,
tu fais ce vent, bats le record
bravant embardée ou déport.
Dans celui que tu fabriques
à l’école du vélo,
plus rapide es-tu, plus les bornes kilométriques
défilent météoriques ;
mieux déferle le rouleau
que cycliste seul tu façonnes ex nihilo.
Si par hasard
dans l’Izoard,
tu prends de face un vent nocif,
attends tremblant l’ami sportif...
Si par hasard
dans l’Izoard,
l’autre est devant, au même sort
d’ardent charbon prévois l’effort !
Par Robert Rapilly
Le vent de Brassens est composé suivant un décompte singulier de syllabes :
4 - 4 - 8 - 8 - 4 - 4 - 8 - 8
7 - 7 - 13 - 7 - 7 - 13