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Le livre d’Arimath
Le septième soir, l’Éternel envoya un orage d’une si grande violence que les enfants d’Israël n’en avaient point vu de tel depuis que l’Éternel les avait menés hors d’Égypte. Les enfants d’Israël furent effrayés et demandèrent à Moïse pourquoi l’Éternel leur envoyait cet orage. Et Moïse se présenta dans la tente d’assignation et appela l’Éternel. Et l’Éternel répondit à Moïse et lui parla. Voici ce que l’Éternel dit à Moïse.
« Il y a parmi les enfants d’Israël une femme qui est impure. Cette femme lit des mots écrits et regarde des images. Elle est impure parce qu’elle lit des mots écrits et elle est impure parce qu’elle regarde des images. C’est une abomination pour l’Éternel ton Dieu. Va parler aux enfants d’Israël et dis-leur que cette femme doit être enlevée du milieu de son peuple et chassée hors de son camp parce qu’elle est impure. Quand la femme impure aura été enlevée du milieu de son peuple je n’enverrai plus de pluie d’orage aux enfants d’Israël mais une pluie douce et bienfaisante. »
Moïse fit ainsi que l’Éternel lui avait ordonné. Il rassembla les enfants d’Israël devant la tente d’assignation et leur rapporta les paroles de l’Éternel. Moïse dit : « Il y a parmi nous une femme qui est impure. Cette femme lit des mots écrits et regarde des images. Elle est impure parce qu’elle lit des mots écrits et elle est impure parce qu’elle regarde des images. C’est une abomination pour l’Éternel notre Dieu. Cette femme doit être enlevée du milieu de notre peuple et chassée hors du camp parce qu’elle est impure. Quand la femme impure aura été enlevée du milieu de notre peuple l’Éternel ne nous enverra plus de pluie d’orage mais une pluie douce et bienfaisante. »
Alors un homme se leva parmi les enfants d’Israël. Cet homme était Ulipoth, fils de Ephélèle. Et Ulipoth parla à Moïse, et il dit : « Je connais la femme dont tu parles. Elle lit des mots écrits et elle regarde des images, mais ce n’est point une femme impure. Elle ne sera point chassée de notre peuple mais demeurera parmi nous et nous la protégerons comme notre sœur. » Et les enfants d’Israël approuvèrent les paroles d’Ulipoth.
Alors Moïse retourna dans la tente d’assignation et rapporta à l’Éternel les paroles d’Ulipoth. Il dit à l’Éternel : « Les enfants d’Israël connaissent la femme qui lit des mots écrits et regarde des images. Ils disent qu’elle n’est pas impure et qu’ils la protégeront comme leur sœur. » Alors l’Éternel entra dans une grande colère. Il fit retentir le tonnerre, et la pluie qui tombait sans s’arrêter depuis sept jours et sept nuits se changea en une pluie d’orage. Et il fit jaillir tant d’éclairs qu’il y en avait plus que d’oiseaux dans le ciel et plus que de poissons dans la mer. Et les éclairs aveuglaient les enfants d’Israël qui ne savaient plus si c’était le jour ou la nuit.
Ulipoth et ses frères, les fils d’Ephélèle, virent ces prodiges envoyés par l’Éternel mais ils ne voulurent pas obéir aux ordres de l’Éternel et chasser de leur peuple la femme impure. Ils cachèrent la femme impure, leur sœur, dans la tente la plus grande et la plus forte du camp, qui était faite de peaux lourdes et épaisses et percée d’une seule fenêtre. L’Éternel vit dans quelle tente ils avaient caché la femme impure et envoya contre la tente un vent si fort qu’il frappait comme un bélier sur la fenêtre de la tente. Et le vent de l’Éternel poussa la pluie à travers la fenêtre à l’intérieur de la tente, qui était la plus grande et la plus forte du camp et faite de peaux lourdes et épaisses, et la tente fut inondée.
Quand Moïse vit ces prodiges il se rendit dans la tente d’assignation et implora l’Éternel. Et Moïse parla ainsi à l’Éternel : « Ô Éternel notre Dieu, quand le peuple d’Israël était dans le désert et que la gorge des hommes se desséchait sous le soleil ardent et que le sol était aride, nous t’avons imploré. Éternel notre Dieu, dans le désert tu nous as envoyé ta pluie. C’était une pluie douce et bienfaisante qui désaltérait la gorge des hommes et irriguait le sol pour que l’herbe puisse y pousser. Mais la pluie que tu nous envoies aujourd’hui n’est pas une pluie douce et bienfaisante. C’est une pluie d’orage qui ne désaltère pas la gorge des hommes et n’irrigue pas le sol pour que l’herbe puisse y pousser. C’est une pluie d’orage qui détruit nos tentes et inonde le sol. Ô Éternel notre Dieu, aie pitié de ton peuple et envoie-lui ta pluie douce et bienfaisante. »
La colère de l’Éternel ne s’éteignit pas contre le peuple d’Israël qui avait désobéi à ses ordres et n’avait pas chassé la femme impure du milieu de son peuple. Alors l’Éternel envoya un coup de tonnerre d’une telle violence que les hommes les plus courageux du peuple d’Israël, qui étaient armés pour la guerre, en furent effrayés comme des enfants. Moïse vit ce prodige et résolut d’assembler les enfants d’Israël devant la tente d’assignation afin de leur rapporter les paroles de l’Éternel. Moïse se rendit devant le grand gong d’airain dont les fils d’Aaron sonnaient chaque soir lorsque le soleil se couchait pour que le peuple sache que le jour était terminé et que son labeur devait s’achever. Et Moïse sonna du grand gong d’airain pour rassembler les enfants d’Israël. Mais à ce moment l’Éternel envoya un vent d’une telle violence que le son du vent couvrit le son du grand gong d’airain et que nul parmi le peuple d’Israël n’entendit l’appel de Moïse.
Livre d’Arimath (traduction Pol Segond)