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La nuit d’Aloyse
La nuit t’effraye, Aloyse, un foyer repoussera ses mystères. Quand il flamboye - geyser de paillettes de chrysocale, nous ne voyons plus la nuit, hypnotisés par la pyrotechnie. Le ciel est balayé, nettoyé, déployant les mythes de l’Olympe la lune crayonne un trait d’eyeliner sur sa paupière. Tu crains le froid Aloyse, mais ce joyeux voyage évite l’asphyxie ! Quel paysage idyllique pour festoyer, égayer les vacances ! Loin de la mer et des noyés - la profondeur abyssale du ciel ; loin de l’hydre du temps monnayé, de sa dynamique myopie - le lyrisme du temps sans hypothèque. Le cycle des astres te ravit, Aloyse, cette étoile rayonne à tes yeux mais, symbole pitoyable chatoyant d’un éclat déloyal, selon les hypothèses de l’astrophysique, elle est morte.