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L’Art à Dora
Nous faisons nos portraits surtout la nuit. Las ! Ils sont si fugitifs ! Au bout d’un instant, parfois moins (d’un nanojour à un millijour, cf. Thorium A ou Radium C), patatras ! La raspoutitsa ! Ça choit aussitôt tout au bas, ainsi qu’un graffiti (un graffito ?) fait au doigt sur du mica, coulant à la façon d’un livarot tout raplapla. Alors, abattus, nous disons toujours « basta ! ça suffit ! ». Parfois, pourtant, nous utilisons un portrait quasi fondu pour bâtir un portrait frais, mais qui aura un sort tout aussi court.
François L’Antillais, L’Art à Dora - Au Magasin, 1999.
(p.c.c. Didir Brgrt)