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Je viens m’assoir dans le bouiboui
je viens m’assoir dans le bouiboui il est crument éclairé
il étincèle comme un smog londonien et sa féérie défraichie
nous crève les yeux nous fissure la cacahouète et on se traine
allégro l’un vers l’autre dans nos yeux et nos esprits
pendant que le jour disparait et décroit nos lèvres s’assècheront et on lampe
les flutiaux du jukebox de tes yeux envoutants pleins de gaité
comme amoncèlement de possibilités là devant nous
il apparait que l’autre soulot est parti sans laisser sa quotepart
et l’un des barmans nous hèlera et nous dira alors vous
ce sera quoi ? plait-il ? ce sera pêlemêle boire
le bleu de tes yeux ton regard brulant ton visage
etcétéra dans l’abime marin là où on nage
Extrait d’une épitre de Ian Monk, inquarto à la Contrallée (hihan !)
Ce texte est farci de 31 propositions de la nouvelle orthographe. Les trouverez-vous ?
Sinon, le poème de Ian Monk, s’il n’était réécrit, ne changerait en rien après lui avoir
appliqué les nouvelles règles.