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Je regarde l’abysse (trop)
je regarde la montée des eaux en un calamiteux éclair
comme le smog shangaïen et sa glauque cruauté
nous crève les yeux nous fissure l’esprit et on trempe
là l’un et l’autre jusqu’aux yeux et on en paie le prix
pendant que la terre se casse de nos grèves fraîches décampe
mutique la population de nos cieux maudits
cette merde de liquidité là devant nous
d’autres sont partis loin de ce mouroir
et le yachtman nous taxe nous dit alors vous
ce sera tant ! ce sera pour l’instant juste l’espoir
de voir d’autres cieux d’autres gares les rivages
d’autres mers des choses possibles d’autres plages
Bian-Ki-Moonk, au Bourget, in COP 3 x 7 - l’année de la ruine