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Je océanique mue
Je fus de Tchernobyl artiste insoupçonné
Et n'y vécus que des demi-temps de folie
Ombre d'horloge fuie à jamais glas sonné
Chaque soir revenu m'a vu naître ancolie
Éphémère et vivace au sol j'ai sel donné
Arpentant cette zone où le vrai se délie
Noyé devant la vitre aux reflets résonné
Il ne reste de moi qu'une double Ophélie
Qu'un feu s'avise là et nous repartirons
Ululant ectoplasme âme toujours en peine
En fuyant la polis et ses bleues sirènes
Murmure amuï d'un chapeau nous sortirons
Un chef-d'oeuvre réel aux pâtes amassées
Et leur jeu permanent à la trace effacée
Par Patrice Debry
Ce sont les 14 lettres du titre qui apparaissent en acrostiche.