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Je demeure allongé
Je demeure allongé, la face contre terre,
Et je deviens la proie d’une idée singulière :
Si je mourais enfin ? Ce désir me traverse !
Tel est bien le souci de mon âme perverse
Pour mettre fin - hélas ! à ce terrible fleuve
De tourments qui m’accablent, en laissant une veuve.
À cela j’aboutis, oui, à cela j’arrive
Quand je laisse flotter mon âme à la dérive…