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Il n’y a point en toi de vague
Tes dents sont comme un drapé de nuage,
aucune d’elles n’est rigide.
Tes lèvres sont comme une porte humide,
et ta bouche est renversée ;
Ta joue est comme une chevelure de prière,
derrière ton ombre…
Ton cou est comme la volonté de lumière,
mille cadavres y sont suspendus,
tous les désordres des envoûtements.
Tes deux seins sont comme deux plantes,
comme les palmes d’une architecture,
qui repousse au milieu des velours.
Tu es toute pure, mon amie,
et il n’y a point en toi de vague.
Tu me renverses le symbole, ma froidure, ma fiancée,
tu m’évoques le bouquet par l’un de tes couloirs.
Par Martin Granger
Extraits du Cantique des cantiques avec des mots suggérés par des œuvres de l’exposition Amour au Louvre-Lens.