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Extérieur nuit
Extérieur nuit. « Fiat lux ! » s’exclama-t-on, ex nihilo. Gare à la surexposition... C’est un axiome de dire que la lumière rend extatique ! Examinez le ciel convexe comme plafond de Chapelle Sixtine avec ses exoplanètes, ses galaxies filant vers leur apex dans l’exubérant univers extraterrestre. Un peu gelés aux extrémités, on exhale de la buée ; c’est un bol d’oxygène car on s’asphyxiait ! Exit les contraintes, c’est l’exode estival et on se relaxe ! On rêve d’explorer le Golfe du Mexique : ça serait sexy mais le vortex cosmique est extraordinairement plus complexe et on expérimente un sentiment d’exil assez anxiogène. Fixez Pollux ou Bellatrix (1) : vu leurs luminosités maximales, elles semblent inextinguibles. Pourtant, leurs photons excités nous sont expédiés à vitesse express bien après leur extinction. C’est un paradoxe qui semble extrême mais l’explication en est que la lumière existe hors de la source qui l’expulse.
Jax Xoguete (2), Sextoy chez les Duralex. Textuel, 2006.
(1) Parmi les étoiles les plus brillantes vues depuis la Terre.
(2) Xoguete : jouet en gallicien.