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Chantons sous la nuit
La nuit je mens, je prends des trains (1)
La nuit... c’est dans le noir qu’elle voit,
c’est dans l’ombre
qu’elle commence à glisser sur les tuiles des toits (2)
Quand nous aurons allumé le feu,
Dresseurs de feu, laisseurs de cendres (3)
nous ne pourrons plus voir la nuit.
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C’est le grand jour qui se fait vieux (4)
Quand il y a le feu,
il n’y a plus que le feu qui compte.
un feu pour vivre mieux (5)
Le feu est un hypnotiseur.
L’homme et la flamme savent s’entendre
Ils se ressemblent tant tous deux (6)
Ce soir, regardez, le ciel a chassé tous ses nuages :
Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disponibles
A certaines heures pâles de la nuit (7)
lune élégante en arrondi...
C’est vrai qu’il manque la mer,
La plage est blanche.
Ce grand voilier qui joue des hanches
Va m´emmener loin dans une île. (8)
C’est une plage ou même, à ses moments furieux
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux (9)
Mais le ciel n’est pas mal non plus comme image de l’infinitude.
Entrez dans le rêve,
Quand le jour s’achève, (10)
Regardez cette étoile,
je la vois, tu la vois,
et pourtant elle n’existe plus,
Je veux tomber en poussière
Poussière d’étoiles autour d’minuit (11)
S’il faut en croire les affaires
de vitesse, de lumière.
Telle est ma quête, suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances. (12)
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