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Étoile naine
et triste
ouvrant insanes lèvres
élude et tait
obscur il leurre
elle espère tant
oblique instant
lui erre en terre ombreuse
il l’évite
et tout obère ici les envies estompées
temps ôté
instinct laid
emportement
elle tonne objurgue
il lisse et excuse tout
ombre indigence lourdeur embrouilles
elle tente obstinée il louvoie
êtres envasés tels ombres inhumées
long ennui engluant tout
oseront-ils ?
langues embrouillées
élan tué
où irait leur envol étriqué ?
tenir oeuvrer imaginer l’espoir
étreinte terne où ils lient existences épaisses
transaction où ils lavent et effacent tout :
offense irraison lâche et espérance tarie
où ira leur envol ?
épais taillis oasis isolées
lagons écluses endormies taïgas
océans îles
lassitude en eux tourne orientation
inverse l’emportement en tendresse
ourdit intimité
longue enroulent étreinte
tressent ondulements
irradient lentes étincelles
embaumez troène opalin
iris lilas épanoui
exulte tourterelle oublieuse
ici lentement éveillée
éclot
toute orange
inquiète laborieuse et enfiévrée
toute oscillante
ivre
l’étoile
Par Noël Bernard
La première lettre des mots successifs répète E T O I L E E T O I L E E T O I L E etc.
L’auteur nous confie avoir procédé en deux temps :
1) Introduire de force les premières lettres dans le texte :
La nuit... Quand nous aurons allumé le feu, nous ne pourrons (...)
devient :
Ea Tuit Ouand Ious Lurons Ellumé Ee Teu Oous Ie Lourrons (...)
2) Redonner du sens en choisissant chaque mot le plus proche possible de celui qu’il remplace.