Accueil L’oulipien de l’année Chanson des rues
En bas rades Paris conjuguez deux époques

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Prenez une rue du hasard
En quittant son chez soi l’initiale est la bonne
Aaaaaaaa…rgh

L’Art là n’ayant aucun pouvoir
Et se mêlant au bruit de la grêle et des vents
La plus belle à Paris est celle qu’on chantonne

Car à peine les coqs, commençant leur ramage
Chaque ruelle rime ainsi
Vingt carrosses bientôt arrivant à la file

Tel couplet se gazouille au beau milieu des rues
Y sont en moins de rien suivis de plus de mille
Chaque ruelle dit merci

On dirait que le ciel, qui se fond tout en eau
Veuille inonder ces lieux d’un déluge nouveau
D’avoir mis dans son air un bourg qui disparut

Recéler le printemps au milieu des hivers
Et foulant le parfum de ses plantes fleuries
Aller entretenir ses douces rêveries


Centon d’après le poème de François Caradec et Les embarras de Paris de Nicolas Boileau.