Accueil • Z’écritoires • En sortant des ateliers •
Doux Bizardin
Atelier d’écriture Zazie Mode d’Emploi dimanche 2 juin 2019 au Bizardin d’Hellemmes avec Alexandra, Babeth, Bénédicte, Céline, Chantal, Christiane, Constance, Geneviève, Julien, Michel, Octavie, Robert, Valérie.
1 — Discussion à bâtons rompus sur le Bizardin, son histoire, certaines anecdotes passées...
2 — Écriture collective de vers libres - On passe sa feuille au voisin à la voisine après avoir écrit UN mot, un seul.
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre !
L’hiver a sombré dans la Creuse et hier, la mare a abrité l’hirondelle !
Dans mon caleçon de cloporte, le cachalot et l’hirondelle décortiquent les cloportes, les casoars et les fourmis.
Les fraises sont cachées sur la plante grimpante épanouie. Elles disparaissent à mesure des gourmands ravis.
Sous le casque du casoar, un sonorupteur ouvre grand les ouïes du têtard.
Groseille ! Fraise ! Ah oh, braise ardente, je poursuis Cachalot et les poissons, Patapon !
Toujours fleuris les arbres ! Mare de grenouilles ! Buisson acide, ardent, flamboyant ! C’est le charme des mots qui chantent dans les saules.
3 — Le tireur à la ligne – On a choisi deux vers libres parmi les précédents, début et fin de poèmes à "remplir" : d’abord le milieu du poème puis, ayant passé la feuille, on intercale de nouveaux vers en quinconce, etc. Chacun des textes a donc été écrit par 13 mains distinctes, autant que de poètes.
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre, ce jardin extraordinaire !
Le cachalot se régale d’un festin de fraises, de groseilles, de têtards rouges.
Mais que deviennent les casoars ? Je mène l’enquête dans ce drôle de bassin surnommé la Marchouette. Chouette, chouette, il faut le dire vite !
Désolé, triste, je m’aperçois que des choses disparaissent, et que disparaître, c’est le lot du vivant.
Les fraises sont cachées sur la plante grimpante épanouie. Elles disparaissent à mesure des gourmands ravis.
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre ! Bizarre ? Mais non, c’est normal, ils vont voir les hirondelles. Que se disent-ils ? Les hirondelles gazouillent : « Quel soleil ! Je reviendrai l’année prochaine. Ou la semaine prochaine ! » Puis elles s’envolent ; en partance, elles passent devant un verger de fraises. Un verger de fraises, ça existe ? Mais oui…Les fraises sont cachées sur la plante grimpante épanouie. Elles disparaissent à mesure des gourmands ravis.
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre ! Pourquoi ce revirement ? Nous craignons les oignons, disent les casoars. Rejoignez-nous dans l’abri à thym, crient les cyprins « King-Kong » vandalisés par le héron.
Par bonheur, le lierre déborde dans la rivière des groseilles, devenue refuge à têtards et cyprins. Et les fraises, cachées sur la plante grimpante épanouie, disparaissent à mesure des gourmands ravis.
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre ! Ils ont l’art de la métamorphose. Et si les têtards étaient casqués ? Le casoar, lui, est déjà noir ! Ah bon ! Qu’a t-il bu ?
Le sonorupteur au repos verdit sous les algues et surprend le cyprin endormi.
Un coup de casque sur le sonorupteur : c’est pas moi ! C’est les têtards !
Mais…où sont passées les fraises ? Les fraises sont cachées sur la plante grimpante épanouie. Elles disparaissent à mesure des gourmands ravis.
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre ! Ils passent devant la mare. Catastrophe ! L’armée des tritons envahit la mare ! Puis un cachalot débarque, c’est n’importe quoi ! Il se jette à l’eau ; vite, au boulot ! Il mange tout ce qu’il y a dans la mare. Il ne reste plus que les nénuphars, en fanfare…
Enfin, le jardin retrouve la paix. Les fraises sont cachées sur la plante grimpante épanouie. Elles disparaissent à mesure des gourmands ravis.
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre ! C’est le charme des mots qui chantent dans les saules.
Le silence du jardin nous apaise, les casoars rêvent aux fraises. Casqués, embusqués dans la mare, ils écoutent la conversation entre hirondelles et cachalots. Mais, le héron se moque au-dessus de la mare : « Patapon, Patapon, mon nom est Patapon ! »
Le vent, le vent, encore le vent…Casoars, têtards, hirondelles et Patapon, chante le vent dans les saules du potager, tandis que les fraises, cachées sur la plante grimpante épanouie, disparaissent à mesure des casoars gourmands, ravis !
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre, bizarre, on s’égare…Un canard égaré se pose sur la mare. J’en ai marre ! Qui des têtards noirs ou du casoar casqué préfère les fraises épanouies ? On ne le saura jamais, tous se régalent de ces fruits délicieux…sauf Petit Patapon, la lanière de son casque lui a coincé le bec ! Les fraises sont cachées sur la plante grimpante épanouie. Elles disparaissent à mesure des gourmands ravis.-----
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre ! Les casoars changent de casque, ils seront aviateurs. Leurs queues débarquées de la lune claire scintillent. Casque rouge sang et plume de lumière. Que faire à ce stade du zénith ? C’est étrange, le firmament où les têtards sont des anges, où les casoars chantent dans la lune… Passent les nuits, la lune décroit, toute pâle, puis rousse puis rouge : on dirait un casque de casoar ; elle plonge au potager, casoars et têtards tombent dans le fraisier. Les fraises sont cachées sur la plante grimpante épanouie. Elles disparaissent à mesure des gourmands ravis.
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre ! Que de métamorphoses, que de disparitions sur ce Bizardin !
Cyprien nous a enfin rejoint…le cachalot aussi ; nous sommes intrigués, comme cela est étrange ! Le têtard arrive à son tour et enquête au cœur du roncier inspiré. Il découvre des fraises et des groseilles d’une époque incertaine. Alors les habitants du jardin décident d’organiser un drôle de festin. Conversations d’oiseaux, contes gourmands, échanges joyeux, chant des arbres et musique des mots. Les fraises sont mangées sur la plante grimpante épanouie. Elles disparaissent à mesure des gourmands ravis.
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre ! En casoar ? C’est étrange, sur la mare s’invite un drôle d’insecte vert. Et alors, et alors ? Commence un drôle de ballet guerrier…Intrigant…Non, vont-ils dévorer les fraises ? Que faire ? Les chasser ? Non, les laisser ! Les fraises sont cachées sur la plante grimpante épanouie. Elles disparaissent à mesure des gourmands ravis.
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre ! Ils sautent de branches en branches ! Dans les roseaux, le héron se morfond, incapable de lancer son bec dans la vase. Ce jardin est si calme, si tranquille, si beau et ensoleillé ! Tiens, la mare fait des vagues…A cet instant, le casoar surgit, hilare, entre sauges, marguerites et groseilliers. Les fraises sont cachées sur la plante grimpante épanouie. Elles disparaissent à mesure des gourmands ravis.
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués, avant d’être boulottés par les tritons et les hérons. Bizarre !
« Allez, Patapon, vers l’infini et l’au-delà ! » s’écrie le triton. Il n’y a plus rien à manger que cet oiseau biscornu et inattaquable, confirme le héron qui, affamé, plonge sur le cyprin grassouillet et s’envole pour lui faire, de son long cou, visiter le bas d’en haut. Le triton préfère devenir végan un instant. Pas d’fraise, pas d’confiture ! Le triton dodeline jusqu’au potager pour les chercher. Vite ! Les fraises sont cachées sur la plante grimpante épanouie. Elles disparaissent à mesure des gourmands ravis.
Dans les mares passent les têtards noirs qui se changent en casoars casqués. Bizarre ! Aujourd’hui, c’est le bazar ! Où s’envolent les cloportes rêveurs ? Kafka est passé par là…La métamorphose est ratée ! Il y a ce bassin d’immondices et d’acidité, dans les souffles vibrants et piquants d’une brise glacée. La fée du jardin apparaît. De sa beauté, elle sème des graines de bonheur. La végétation se déploie dans l’endroit. Et bientôt les fraises, cachées sur la plante grimpante épanouie, disparaissent à mesure des gourmands ravis.