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Chant des allées
Tu prends ta ruelle au hasard
Ton premier pas est sûr ton premier mot rayonne
Sans lien avec leur jazz anar
L’allée telle l’éther à Paris belle donne.
Chaque ruelle en chante un si
Son refrain que reprend tel passant dix par rue
Tout pavé peut dire ceci
Merci d’y avoir brait l’autre ville parue
Note de l’auteur —
Texte intransitif par vers : les vers de chaque strophe et de l’ensemble forment des cycles d’inégalités intransitives, en comparant le nombre de lettres des mots de chaque vers successif.
Autrement dit, en représentant les vers comme des dés d’Efron à autant de faces que le vers a de mots, et où sur chaque face est inscrit le nombre de lettres de chacun de ses mots, on dit que l’un est supérieur à l’autre (A < B) s’il a plus de chances de rouler sur une plus grande valeur. Ici, chaque vers ’bat’ le suivant avec la même probabilité 2/3.
A < B < C < D < A pour les deux strophes. On retrouve également le cycle de taille 8 pour le poème entier.
Chant < des < allées : le titre est intransitif par mot, en comparant le rang des lettres.