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Cantique à trous
Tes dents sont comme un rythme de carabine,
aucune d’elles n’est sanglante.
Tes lèvres sont comme un grillage désarticulé,
et ta bouche est frivole ;
Ta joue est comme une plume de mygale,
derrière ton vase…
Ton cou est comme la locomotive de démesure,
mille soieries y sont suspendues,
tous les bourgeois des théâtres.
Tes deux seins sont comme deux passoires,
comme les pétales d’une dentelle,
qui luttent au milieu des contraintes.
Tu es toute céleste , mon amie,
et il n’y a point en toi de protubérance.
Tu m’illumine le cœur, ma vulve, ma fiancée,
tu me désarticules le sens par l’un de tes sangliers.
Par Martin Granger
Extraits du Cantique des cantiques avec des mots suggérés par des œuvres de l’exposition Amour au Louvre-Lens.