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C’est une ville où…
C’est une ville où des bancs pulsatiles rejettent les fesses trop molles
C’est une ville où les gouttières siffleuses hypnotisent les chiens sans méfiance
C’est une ville où les pavés palpitants propulsent les piétons perturbés
C’est une ville où les policiers sauvages chassent les délinquants mimétiques
C’est une ville où les pompiers parasites vous retirent l’eau de la bouche
C’est une ville où les rues immortelles prennent le nom des savants tortueux
C’est une ville où les réverbères agressifs assomment les passants trop lents
C’est une ville où les trottoirs symbiotiques survivent grâce aux bières renversées
C’est une ville où les poubelles ventrues font le bonheur des rats
C’est une ville où les bites agglutinées nous barrent le passage
C’est une ville où le commerce jovial devient bobo
C’est une ville ou les trottoirs riquiqui comment à grandir
C’est une ville où les le hlm géant se fait enfin rattraper par les arbres
C’est une ville où les voitures nuisibles ne sont plus une espèce protégée
C’est une ville où les bancs protéiformes favorisent la convivialité
C’est une ville où le feu rouge devient vert si vous souriez
C’est une ville où les consignes sont consignées
C’est une ville où le maire dégouline
C’est une vigne où le sol scintille
C’est une ville où les gaz shampouinent
C’est une vigne où le ciel habile
Habilitation, Habitation, HLM
H
H
H
Les troncs
C’est une ville où bien où bien ?
C’est une vigne ou viens
Sous
Soussous
Saoul
Toi bien où bien
où dans la ville, les gens d’égout en égout, dégouline.
C’est une ville où les caniveaux poilus blanchissent au crépuscule,
C’est une ville où les lampadaires pudiques détournent le regard,
C’est une ville où les bancs publics lubriques bécotent les amoureux,
C’est une ville où le beffroi amoureux se prend pour un réchaud.
Texte à démarreur dont chaque phrase contient un nom commun appartenant au champ sémantique de la ville auquel on va donner vie.