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Boutures
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C'est un soir de vent…| |
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Orageuse, la pluie tom|be, à l'he|rbe se substitue de la
boue infertile. Pantoi|s-tu, je s|uis pris par les Hauts
de Hurlevent en BD. Fo|rêt, j'ira|i voir tes frondaisons
se faire battre et zéb|rer loin d|ans l'ombre vespérale.
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Désormais je garde les| yeux fixé|s sur la fenêtre, dont
le cadre fait entrer d|u dehors, |par l'action des coups
de bélier du noroît, l|e dos cour|be d'une hydre aqueuse
et son tonnerre trop d|ur pour mo|n vif système nerveux.
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Tel déluge, ni l'homme| ni l'or d|es champs de blé ne le
supporte, soudain plus| loin desc|ellant alors ma vitre.
Nets ou diffus, je not|erai, je m|audirai les éclairs et
leur défi, d'un courro|ux vert et| dru, au gong du soir.
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| Hugo V|erger, Sainte Marcotte
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Demain, dès l'au|be, à l'he|ure où blanchit la campagne,
Je partirai. Voi|s-tu, je s|ais que tu m'attends.
J'irai par la fo|rêt, j'ira|i par la montagne.
Je ne puis demeu|rer loin d|e toi plus longtemps.
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Je marcherai les| yeux fixé|s sur mes pensées,
Sans rien voir a|u dehors, |sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, l|e dos cour|bé, les mains croisées,
Triste, et le jo|ur pour mo|i sera comme la nuit.
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Je ne regarderai| ni l'or d|u soir qui tombe,
Ni les voiles au| loin desc|endant vers Harfleur,
Et quand j'arriv|erai, je m|ettrai sur ta tombe
Un bouquet de ho|ux vert et| de bruyère en fleur.
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| Hugo V|ictor
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Un même corps central, encadré ci-dessus, charpente des textes distincts. Contrainte nommée « texte fendu » par Duchesne et Leguay (Petite fabrique de littérature, Magnard), ou « poèmes marcottés » par Lucien Suel, illustrée là encore par Gilles Esposito-Farèse.