Accueil • L’oulipien de l’année • Chanson des rues •
À supposer une ville disparue
À supposer qu’on me demande de revisiter le poème de François Caradec intitulé Chanson des rues, je choisirais une contrainte oulipienne comme le monovocalisme cher à Georges Perec qui commencerait probablement par Prenez cette venelle révélée en qelqes jets de dés ou cet à supposer cher à Jacques Jouet qui commencerait immanquablement par à supposer qu’on me demande de revisiter le poème de François Caradec intitulé Chanson des rues, je choisirais, peut-être même la contrainte dite lurapido qui se propose de résumer un poème, une nouvelle, un roman ou tout autre texte par la fabrication d’une seule phrase commençant par les premiers mots du texte et terminant par les derniers, l’exercice conduisant à déterminer la phrase poétiquement minimale ou minimalement poétique respectant ces contraintes comme par exemple, la phrase « Je suis la fée. » renvoie un excellent résumé du Desdichado par Gérard de Nerval tandis que ce poème de Caradec se lirait rapido en « Prenez une ville disparue. ».
Ce texte compte exactement 1000 signes.