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À supposer...
À supposer qu’on me demande ici, en cette nuit frisquette et sous ce ciel étoilé, nettoyé de tous ses nuages et signé d’un élégant croissant de lune, d’allumer un feu, un feu tel que la nuit en devienne invisible et qu’il n’y ait plus que le feu qui compte, ce n’est pourtant pas ce feu que je vous inviterai à contempler – bien qu’il fascine et fasse immanquablement penser aux vacances, aux camps de vacances, en dépit de l’éloignement de la mer – mais une étoile, n’importe laquelle, bien visible de vous, de moi, fichée telle une punaise de cuivre au milieu de cette infinitude dont le ciel peut être une parfaite image, pour vous asséner qu’il est fort probable qu’au moment où vous la voyez sans doute elle n’existe plus s’il faut en croire les affaires de vitesse de la lumière.