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Vers à schwa
Cette chenille chuinte, éplucheuse de chêne
elle ne mange aucune exsangue mûre molle
pleine de sucre guère aubaine vinicole
cette douce chenille, esche séricigène
mastique mainte feuille, antienne de sirène
cela calme ; elle tisse, entoure cette épaule
de blanchâtre édredon replet dessus le pôle
le modelant de bave, elle pionce sereine
Je dévide le câble, effiloche textile
cette fibre devient robe de dame belle
noblement revêtue, ointe comme une sainte
Lorsque dame décède, enterre le textile
contre elle, ensuite plante attenant cette stèle
le chêne reprenant : cette chenille chuinte