Accueil • L’oulipien de l’année • Il se penche il voudrait attraper sa valise •
Un dé semble un fiévreux alphabet de malice
Un dé semble un fiévreux alphabet de malice
peu discoureur d’art vif ici parti d’accrocs
or la lettre en amont a vu charme complice
en ce fleuve ainsi pur qu’on vêt de beaux tarots
Un tout neuf calepin ôte arme castratrice
loi du trait à brouir ni diables primordiaux
ni le sens et puis stance ose onde novatrice
de rêve à graffiti gommés en us liliaux
Dûment se joue ensuite en vengeance de gothe
ce genre bien ancien la si rare gavotte
lorsqu’un jour se côtoie un spectre de lutin
Un mensonge y va car nos artistes sinoques
en mission sont gênés par trop absurdes toques
j’axe le soin où l’as ne juge qu’en butin
L’ordre voyelles-consonnes est le même que dans le sonnet de Queneau :
Un dÉ sEmblE Un fIÉvrEUx AlphAbEt dE mAlIcE
Il sE pEnchE Il vOUdrAIt AttrApEr sA vAlIsE
Les apostrophes, espaces & passages à la ligne sont conservés. L’Y des « fayots » du 4e vers a valeur de consonne. Les mots de l’original ont été évités partout où c’était techniquement possible — donc pas pour les « qu’ » élidés.