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Traverse les ténèbres
Je suis tout de travers, veuf et inconsolé,
Le prince de la terne Aquitaine abolie.
J’enterre celle qui m’avait affriolé ;
Un soleil noir a lui qui dit : Mélancolie.
En récompense pour m’avoir tant consolé
Possède si tu veux mont ou mer d’Italie,
La cola rivetée à mon coeur désolé
Et la treille, et le pampre où la rose s’allie.
Suis-je le fleuve Amour, Lusignan ou Biron ?
La Mère Michelle a rougi comme une reine,
J’ai rêvé d’une grange où nage la sirène.
Comme un faraud poète affrontant l’Achéron,
Mes psaumes font chanter sur la lyre d’Orphée
D’assidus polissons poussant des cris de fée.
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Je suis tout de |travers|, veuf et inconsolé,
Le prince d|e la te|ne Aquitaine abolie.
J'ente|rre cel|le qui m'avait affriolé ;
Un soleil noir a l|ui qui |dit : Mélancolie.
En récom|pense p|our m'avoir tant consolé
P|ossède |si tu veux mont ou mer d'Italie,
La co|la rive|tée à mon coeur désolé
Et la treille,| et le |pampre où la rose s'allie.
Suis-je le |fleuve |Amour, Lusignan ou Biron ?
La Mère |Michell|e a rougi comme une reine,
J'ai rêvé d'un|e grang|e où nage la sirène.
Comme un far|aud poè|te affrontant l'Achéron,
Mes psau|mes fon|t chanter sur la lyre d'Orphée
D'assi|dus pol|issons poussant des cris de fée.
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