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Transduction inverse
Un jour, lorsque j’aurais fermé le bec de cygne,
Je pourrais écouter l’eau couler en moi.
Lorsqu’il y a l’eau qui ruisselle,
L’eau n’a plus d’importance en soi.
L’eau vivifie.
Ce matin, entends la terre qui chante
Ses venelles confidentielles pour tous !
Elle a planté ses racines de rouvre,
Avec de sobres écussons aux bords grignotés.
Elle réchauffe.
Évidemment, je suffoque un peu, je m’enferme,
C’est le temps du labeur, de la mise à l’ouvrage !
L’océan est présent dans ma conscience,
Mais la terre est bien ancrée dans une actualité brulante.
Je m’attends à reprendre les affaires dans l’instant, précipitamment.
Regarde ses armoiries, que l’on imagine accrochées aux chênes,
On les perçoit, elles disparaissent, s’envolent avec le vent de l’automne,
S’il faut accorder du crédit aux saisons et au temps des conserves.
Je m’oublie un moment dans un songe…