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Rue Rutebeuf
À la brune, au coin d’une rue
Qu’on m’avait dite disparue
J’ouïs hier
Une étrange ombre qui fredonne
J’y ai reconnu le fantôme
De Rutebeuf
Sa complainte hante ma mémoire
Je l’ai relue sur un grimoire
Lors, la voici :
« Avec le temps qu’arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n’aille à terre
Avec pauvreté qui m’atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d’hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière… »
La seconde strophe cite Rutebeuf tel que traduit en français contemporain par Léo Ferré.