Accueil • L’oulipien de l’année • Chanson des rues •
Rue Arvers
Ma rue à son secret, ma rue a son mystère.
Je l’ai prise au hasard. Mais nul n’en a rien su.
J’y reviens quelquefois, toujours en solitaire.
Quand tout un peuple dort, j’y passe inaperçu.
Les soirs de joli temps, on y chantait naguère
mais je n’en parle pas à mes copains du taf.
Ils me demanderaient, ces zélés terre à terre :
« Mais qu’à donc cette rue ? » et ne comprendraient pas.
À la manière du Sonnet d’Arvers.