Le torrent était plein de | petits cailloux lisses et mou | chetés de sang

Chacun attend le geste de l’é | cluse, porte ouverte sur l’horizon, | soleil couchant

Le climat s’échauffe, la mer mon | tre loin l’horizon | qui nous submergera

Derrière la porte, derrière les cré | pitements de la pluie | j’entends chanter un enfant

Je flotte lentement au cou | cher du soleil sur | les nuages de mes pensées

Les larmes de mon cœur | remontent à la surface et cou | lent sur la Deûle

Faudra-t-il qu’on se mouille | jusqu’au nombril | pour se laver le profil ?

Nager sauvagement dans les to | mates inondées de septembre ô combien arrosées | nous plonge dans le Ketchup

Au jardin j’ai cueilli des ma | sses de légumes | je vais faire une soupe

Invincible elle pré | lude au futur à | jeter le bébé avec l’eau du bain

Les traits bleus pleuvent et plissent | la toile décrochée de son mu | sée des horreurs

Eau, les larmes s’éparpillent | les jours passent, la tristesse de | ssine des ronds dans l’eau