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Quatrine de bistrot
Dans la ouate claire protectrice du bistrot
nos regards se happent s’attrapent s’accrochent... Pour boire
le bleu de tes yeux ton regard ton visage
je m’ouvre je caresse je rampe
vers toi dans l’évidence de notre attirance, je rampe
transi isolé émerveillé dans l’effervescence du bistrot
le bleu de tes yeux ton regard ton visage
la belle invitation à tout oublier, à boire
nous asseyant négligeant le garçon bougon en manque de pour-boire
vacillants fiévreux sans plus de retenue, sans sauvegarde sans rampe
le bleu de tes yeux ton regard ton visage
m’enveloppent m’emportent au-delà dans le vague loin de toutes certitudes loin de ce bistrot