Le correspondant parisien des DNO raconte que Monsieur M., honorable commerçant de Sourçay-Le-Baron, arrivant gare Montparnasse, s’est vu dérober sa valise par une bande de voyous bien organisés. Les voleurs, probables anarchistes, raillant nos chères mogettes ont cru plaisant de substituer à ce bagage un sac de haricots.

Certes notre être corporel n’est que boue, vivre n’est que la traversée d’une vallée de larmes, habitée de la mort qui ronge os, tissus, organes. Plongé dans l’ordure urbaine, au milieu des pâles citadins, on chercherait en vain le sain purin.

Le fidèle éprouvé regrette bientôt les champs et les chaumines où l’on porte sans honte ses plus infectes loques, le clinquant de la ville n’éblouit qu’un instant.

La Missive diocésaine de Vendée, printemps 1912