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Perverbes du Mont-Noir
Qui va à la seigneurie perd sa femme.
Qui regarde la rue révèle son incident.
Qui précipite la philosophie trouve sa personne.
Qui condamne la police trouve son maïs.
Qui va à l’escalier se condamne à une portion de bouillon.
Qui rêve à une fusée épanouit son trône éternel.
Qui échoue à l’épouvante délaisse son succès.
Qui va au cachot reste superstitieux.
Qui manque à la pureté accroît son altitude.
Qui manque à un roi entend la foi.
Qui va à la beauté délivre ses intérêts.
La famille, c’est la curiosité de la douleur.
La richesse, c’est la cendre de la vanité.
La misère, c’est la sécheresse de l’azur.
La surdité, c’est la détresse de l’amour.
La nuit, c’est la macération de l’obscurité.
L’avalanche, c’est le sourire de la montagne.
L’eau, c’est les larmes de la sirène.
L’homme, c’est le tribunal de la colombe.
La malchance, c’est la rupture de l’enthousiasme.
La joie, c’est le lapin du cerveau.
Les yeux, c’est l’adieu de l’horizon.
La force, c’est l’effondrement de la présence.
La nature, c’est la rapidité de la mort.
Qui fait l’animal frappe dans l’anormal.
Qui fait le lion rentre dans le dragon.
Qui fait la pierre se brise dans la poussière.
Qui fait la guerre va dans la terre.
Qui fait le ronchon tire dans les prétentions.
Qui fait le caprice descend dans le calice.
Qui fait le méchant devient mendiant.
Qui fait le mari cuisine un bol de riz.
Qui fait la malédiction fait des tractions.
Qui fait le papa devient appât.