Accueil L’oulipien de l’année Chanson des rues
Paris est une loterie

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Ni veuf, ni ténébreux, je me suis consolé
d’avoir gagé ma tour dans une loterie
ma tour seule est perdue et mon luth constellé
me reste pour chanter, nulle mélancolie

Une rue au hasard et j’ai dégringolé
au cimetière loin de place d’Italie
des fleurs fanées, dans Montparnasse désolé
ma rose dans la treille était pourtant jolie

Suis-je rue Jean Cocteau, des Roses, Danrémont
sous le pont Mirabeau sans fin coule la Seine
où son amant en vain attend une sirène

J’ai traversé cent fois la place Valadon
affrontant les autos en piéton averti
rendu sur l’autre bord je dis toujours merci


Voir Les Avatars de Nerval.