Eliane n’a plus d’œuf pour faire de crêpes et décide donc d’aller en chercher. En passant elle admire la vitrine d’un traiteur. Elle y entre, une odeur de cornichons au vinaigre la prend à la gorge. La femme du traiteur lui sourit de toutes ses dents. Charmant tableau de cette jolie femme devant ses boîtes de conserves en bocaux. Soudain un bruit dans la rue : des flics courent après un individu. Celui–ci disparaît dans le brouillard au coin de la rue. Que s’est il donc passé ? Elle entend que cet homme est parti d’un bistrot sans payer son café-crème. C’était un pauvre vagabond qui était rentré là pour se réchauffer ; quelle misère. Dépitée elle rentre chez elle, ce midi elle fera une purée mousseline devant sa collection d’étain dont elle était si fière et qui lui semble maintenant si insignifiante devant tant d’injustice.