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Miettes des malheurs
Miettes des malheurs : pense aux jacquemarts. Qui léser ? diras-tu. Qui saura l’air des cris ? Il faudrait, hein, l’ogre ivre, surcoupé, pas chié, illustre écho fort en douleur dû au butin filaire de nos meilleurs amis laniers. La liette, ma miette, n’approfondit-on que mots, vapeurs ? Mais l’ami Jacques est anti-prune. La miette, coulis de sueur au poids, trouille, rage. À l’une le deuil, aux cris légers de ce Tite pourri. Mariette qui moulez dès qu’on palpe sur vos plumes imposables le doigt, le jus, les plaies ; qui causez pour le moindre amour, lorsqu’on vous retarde trop l’onguent, lorsqu’on tourne le veau doux, lorsqu’on en lèche son pavot, lorsque l’ennui se fait attendre, lorsque le sautoir tombe trop. Miel subtil à étendre, dupe le cœur aux cons. À l’intérieur, la plate soute où les autres Belges otent la banane des orgues.
Coris Vian, L’arrache-beurre.