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Messieurs de l’Académie, ne nous prêtez pas vos plumes !
Nicolas Boileau, Jean Dutourd, Valéry Giscard d’Estaing… , de tout temps, sur la question des mœurs, l’Académie Française a engendré les satyres les plus féroces et les moins charitables. Tenez, aujourd’hui, René de Obaldia, qui a laissé des souvenirs à la Villette. Et Jean d’Ormesson ! Voilà faune bien peu recommandable, ne trouvez-vous pas ? On imagine nos académiciens, dormant sagement sur leur dictionnaire. Mais non ! Installez-les au château de la Belle-au-Bois-Dormant, et vous verrez comme ils sauteront les pages ! Emmenez-les faire une croisière sur les rivages de l’Arabie heureuse et vous les surprendrez, dans chaque port (là où il y a des rades), levant les voiles, allumant les enseignes et se tapant des mousses. A Bilbao, ils collent aux basques. Aux Antilles ? Pauvres enfants de la Martinique dont ils malmènent les doudous. Introduisez-les dans un hôpital militaire, ils se porteront volontaires pour se faire les gardes et les ordonnances. Sur un chantier, ils prétendront s’occuper des manœuvres. … Bref, évitez les académiciens : ils en voudront à votre prose ! Au moment du Jugement dernier, tout bien pesé, leurs forfaits se compteront en centaines de livres. J’ai visité leurs poches, vous pouvez m’en croire. Oser comparer le palais du Quai Conti à un vulgaire bordel ! Voilà bien une paire de claques à laquelle on ne s’attendait pas.