À la manière de Jacques Brel pour Vesoul...

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Tu voulais du purin / quand on n’avait plus rien
t’as pris la marchandise / l’or et la bâtardise
pis t’as crevé les ziaux / aux pauvres provinciaux
t’as détroussé leur cotte / leur mine était pâlotte
escroc ou pas assez / ces vieux fayots séchés
carottés par ta horde / dans l’ordure et dans l’orde

Tu t’en fous que je baigne / en gravelure urbaine
les provinciaux dis-leur / que ton souffre-douleur
c’est toujours moi d’abord / plus longtemps que la mort
aussi sec dans la boue / dans l’infecte gadoue

Penche Raymond penche !

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T’as quitté les escrocs / t’as vendu des rideaux
grignotés par la mite / tu m’as laissé sans gîte
t’as recrevé les ziaux / à d’autres provinciaux
t’as déserté la horde / vendue avec la corde
les os et le purin / tu m’as pris pour bourrin
haridelle sans couenne / sans paddock sans avoine

Mais faut que je te dise / j’ai bouclé la valise
vain nom je te préviens / ta mort aux rats tes grains
tes sacs de vieux fayots / qui tordent les boyaux
y’en a plein ta bicoque / empaquetés de loque

Penche Raymond penche !

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Tu m’avais mis en boîte / mate-la j’en ressors
garde ton vair tes ors / le peu que je convoite
c’est la coutume agreste / c’est rentrer au taudis
le v’là mon paradis / ma province où j’y reste

Penche Raymond penche !