Accueil L’oulipien de l’année Diomira, une ville invisible
Lipogramme en "e"

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Quittant sa maison pour partir durant trois jours au pays du matin,
l’humain finit à Diomira, un bastion nanti par trois fois vingt bols
gris brillants, plantation d’airain pour corps divins, un circuit mi
plomb mi zinc, un ouvroir sous cristal, un coq d’or chantant au matin
sur la tour. L’humain connaît un si grand paradis pour l’avoir vu
auparavant dans maints bourgs. Mais un point pas banal si l’on s’y
blottit un soir automnal, quand l’azur s’assombrit plus tôt, quand
moult lampions aux coloris criards, d’un coup font spot aux portails où
sont blottis marchands du frit, puis qu’on ouit d’un balcon la voix
soprano criant : hou ! on finit aussi par vouloir du plagiat, là, jaloux
d’un vaillant nourri d’avoir connu un soir voisin, approchant un vrai
nirvana.