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Les guerres aboient
Les guerres aboient, hurlent les guerriers
ils n’enterrent pas ces mortes blanches et molles
pleines de pus. Cristie ! besoin d’alcool :
les vers, en soi, qui vont sans cesse fouiller.
Leurs bottes s’enfoncent avec un bruit mouillé
ça les écoeure, ils n’ont pas le beau rôle
ils tirent, parfois même entre deux épaules,
ils n’en peuvent plus, s’endorment épuisés.
En discourant, certains, sans être soldats,
disposent pourtant des vies comme de microbes :
efficacement, sans remords, à toute allure
Quand les hommes meurent pour un morceau de soie,
ils devraient ressurgir de leurs tombes en octobre
et hanter sans fin les châteaux de ces ordures.
Merci à Jacques Roubaud.