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Les dérives que je n’ai pas suivies
Les dérives que je n’ai pas suivies, n’allez surtout pas croire, docteur, que ce soit pour les gens. Bien des commères (que cela une bonne fois soit dit) font commerce de la suspicion : des pourritures superficielles ! Mes ex visent mes dents et bibi, elles dissèquent. Dur maux, tirs groupés de maux. Car elles t’écrasent à terre dans certains cas. Même si ces vautours d’un temps lointain, remplis de rage, m’ont empli d’une réelle répugnance, d’eux m’attire l’intrinsèque effroi. J’aime les maudire, maugréer. Tous ces mentors m’épatent à tort. Les soucis allaient s’affoler et se rassembler. L’immonde est fait d’écarts, d’ennemis patibulaires. Ceux qui fédèrent la pagaille. Une contre-attaque : ils me cherchent, fétu, touché et nu, argumentant. Une ex piétinant mes roses, me livre en pâture.
M. Bien-à-Bout, Pourquoi je m’aigris au lieu de vivre, Gâchette, 2006.
Selon Françoise Guichard elle-même, l’homophonie est approximative mais la paranoïa caractérisée.