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Les Vermicules
Les vermicules séricicoles plangorent emmi la mûreraie.
Ils n’intussuceptionnent point ces fructifications albes et languides
Emplies d’une sucraison dont ne s’extrait nul élixir.
Les vermicules séricicoles qui sont empreints de nonchaloir et de morbidesse
Mâchillent la viridité des frondaisons avec une friselis uligineux,
Lequel les ensomnole, mais tout à l’entour de leurs clavicules
Ils surtissent un ptyx quenelliforme en sa polarité duplice
Avec un filament de spumosité, puis sombrent en leur dormition, rassérénés.
En le désemberlificotant d’aucuns détirent un filament de soyeuseté
Dont ils ourdissent pour une Princesse bellissime une simarre,
Bellissime pareillement, qu’elle ostente avec gracieuseté.
Quand l’âme de la Princesse s’évapore, ils inhument la soyeuseté
Avec son corps et disséminent, en le sol sépulchral, lors qu’octobre s’éplore,
Une mûreraie où les vermicules séricicoles interminablement plangorent.
Jacques-Adoré Roupette