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Le vers a sosie
Mûr, l’amour des livres se mesure en riant.
On leur semble sang, plissements et malchances
Prunes pâles, satin du cocon qui défaille
Voiles ardents — toute la poésie qu’ils tissent
Avec les mots futiles, bure qu’illumine la nuit !
Eau ! Lac ! résumeraient les poètes lourdauds
Celant pulsions, doux désirs cotonneux.
L’impudeur est abrasive, nos fards
Neufs ont vieilli de notre dédain.
L’étoile tombe, prune abandonnée du four
Laquant la plume véloce, légère et rebelle.
Que tu as mal, aronde, en ton délire amer !
Nous collectons le poème, et navette barbare,
Nous ruminons misère, fumiers sur l’aventure !