Mon petit vélo

Moi j’ai un petit vélo
Mais moi c’est pas pareil
Moi quand je prends mon vélo,
Il m’apporte conseil,
Sur le vent qui m’emmène
Quand je roule dans la plaine.

Je connais deux sortes de vents
Le premier, le vent objectif,
A des effets différents
Du second, le relatif.

En forçant sur mes abdos
Mes oreilles faseyent.
Plus j’appuie, je pédale haut,
Plus ce vent me réveille.
Sur ma petite reine,
Je monte à La Madeleine.

Mais pour grimper au Mont Ventoux
Le vent me vient droit dans le pif.
Le vent du Grand manitou
N’est pas un vent olfactif.

Pour luter contre le vent
Il faut de l’amitié
Le copain qui est devant
Par solidarité
Déploiera sa bedaine
Pour m’épargner de la peine.

Je peux rester bien à l’abri
En me blottissant dans sa roue
Pour peu qu’on ait de la pluie
Je prendrai un vent de boue.
Mais viendra le foutu moment.
Ou le copain va s’écarter
Il me laisse aller devant…
Pour que je prenne… le relais !

Fourneau Garel, Mon petit vélo.