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Le chocoprince de ville et le mâchicoulis des champs
Autrefois le chocoprince
Reçut le mâchicoulis
Au fin fond de sa province
Pour manger des brocolis
Sur un tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis
Le régal fut fort honnête
Rien ne manquait au festin
Mais quelqu’un troubla la fête
Pendant qu’ils étaient en train
À la porte de la salle
Un dragon mutant surgit
Le chocoprince détale
Le mâchicoulis agit
Brandissant sa catapulte
Il tire sur le bestiau
Mais rien de bon n’en résulte
Il démolit le restau
C’est assez dit chocoprince
Demain nous irons chez vous
Nous nous serrerons la pince
Et mangerons des safous
Puis dégainant son épée
Il donne l’assaut final
La populace attroupée
Lance un bravo machinal
La morale de l’histoire
N’est pas difficile à voir
À défaut d’une pétoire
Il faut un superpouvoir
C’est n’importe quoi ta fable
Déclare Oscar à Simon
Ta poésie est minable
Viens jouer au backgammon
D’après Jean de La Fontaine, strophes 2 et 3 originales.