L’habitus des maliettes a été étudié par le célèbre sociologue Jacquemort. Dans un gros livre sur papier canson illustré, il révèle la stratégie de fuite propre à ces volatiles, stratégie d’évitement qui peut aller jusqu’à leur évanouissement. Véritables caméléons, plus d’un chercheur qui crut en attraper une au poitrail rouge ne retint finalement dans ses mains qu’un reflet de lune couleur de suie, ses oreilles tintant de légers cris de souris ! Toutes les maliettes crient « hahan » quand on les touche avant de tomber en léthargie. Incapables de soutenir un regard, elles s’effacent et deviennent plus légères que l’air. Le rire les fait fuir vers un au-delà inatteignable, elles ne supportent pas la grossièreté des curieux qui leur tournent le dos, faisant mine de les saluer en ôtant leur chapeau. Sensibles au son des ondes gravitationnelles qui leur semblent des berceuses, elles peuvent s’endormir bien avant la nuit. La structure des émotions de leur tendre cœur a été révélée par le grand animalier Jean Sol Partre.