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L’être sans joie
Je sens, - assombri veuf, - un tenace supplice,
Prince flagellateur de castel effondré.
Je vis leur Lune fuir, ne crains pas Apollon :
En-dedans, noir ennui, dort ma vie enfouie.
Mais l’urne de deuil rend l’ardeur, pulsion sublime !
Rassemble monts glaciaux ou mers d’écume chaude,
L’iris reçu, don fort dont la cure fut bonne,
La vigne, pampre mûr, brins roses capturés.
Est-ce Thétis, Amor, Rigel ? Suis-je Moïse ?
Mon front carmin connut quelle embrasseuse noble ?
L’elfe déjà rêveuse en grotte nagea nue...
Un gagnant passe, ému, l’onde d’enfer : pavoise !
Alterne en entonnant - tel quand orphée compose -
Un pur cri de vous, sainte, et la voix de succube.