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L’escalier craquait
L’escalier craquait sous le tricot de ma course matutineuse vers l’horizon toujours bouleversé par les conjurations clandestines d’une sorgue maline. L’entrebâillement plaintif de la porte cochère bruissait de l’éternel verbe d’un troubadour céleste sifflant à mon instinct : « Prenez une rue au hasard. En sortant de chez soi, la première est la bonne ».
Est-ce un effet de l’art ? Tout mon corps fut happé par la rue Saint-Lazare et son sourd fredon qui envoûtait mon âme.
Mais déjà l’obsédante question bourdonnait d’une contre-allée : « Toutes les rues riment-elles ainsi ? ».
À quoi répondait, en un fracas divin, l’orchestre cacophonique des mille venelles et faubourgs à l’entour.
À genoux, je tombais ; en larmes, remerciais d’encor chanter la ville disparue.